Sculpture
rêverie, voyage et mouvement
J’aime mettre en trois dimensions certains rêves, certains personnages dont j’imagine leur vie et leur histoire. Le mouvement me parle en particulier dans chacune de mes pièces, cela peut se traduire pas une vague, une direction ou un « déhanché ».
On se lance sur ce qui nous appelle
La sculpture est venue à moi par hasard, grâce à une rencontre, celle de Sylvia Brühlmann. Une artiste talentueuse, prête à partager son savoir faire et son savoir être avec générosité et humanité. Je me souviens de mon premier cours où je cherchais à faire une pièce « débutante » et où elle a su me mettre suffisamment à l’aise pour ne pas avoir peur de l’aspect technique.
Je fais de la sculpture
pour la sensualité que la terre offre.
Ce toucher « doux et terre-à-terre » me parle particulièrement et est en congruence avec ma façon d’être au monde et dans les relations. J’aime également l’aspect en trois dimensions. J’ai l’impression que depuis que je sculpte je porte un autre regard plus ouvert sur le monde. C’est dorénavant un réflexe pour moi d’envisager qu’il y a différents points de vues. Différents regards qui se valent tout autant sur une pièce. Penser en trois dimension est une richesse que m’a apporté la sculpture et dont je suis reconnaissante.
On se lance sur ce qui nous appelle
Dans le groupe de sculptrices du Verger, on se lance sur ce qui nous appelle et on trouvera bien en chemin comment faire aboutir le projet. La technicité ne doit pas être un obstacle pour concrétiser une envie ou un projet.
Galerie
“La rêveuse”
“Vénus et Mars”
“Maternité”
“La folie”
“Coeur éléphant”

Mon
processus créatif
avec la terre
Quand je sculpte, je ressens l’histoire que je suis en train de mettre en terre. Souvent la matière et les étapes de la sculpture peuvent faire vivre des émotions. Il n’est pas pareil d’avoir les mains dans la terre, le plâtre pour couler la pièce, de tordre du fer pour garantir une base à la pièce ou encore de mettre du silicone. Je dirais que le processus de la sculpture me met dans un état méditatif comme hors du temps.
La sculpture pouvait m’impressionner dans un premier temps car elle a un aspect technique et demande de la précision. La sculpture m’a permis le paradoxe de travailler autant la rigueur, la patience et la persévérance que ce sentiment de liberté et de lâcher prise. C’est une confiance dans le processus car à chaque étape il peut se produire des surprises. Parfois, une pièce doit être recoulée, des accidents peuvent se produire. L’aventure devient belle quand nous acceptons ces rencontres mêmes imprévues comme faisant pleinement partie du processus. La sculpture représente pour moi le lâcher prise et la liberté.
Quel terre utilises-tu ?
J’utilise de la terre lisse ou chamotée. Selon les sensations que je recherche je choisirai une terre plus ou moins chamotée (qui contient des morceaux d’argile cuit).
Dans quel ambiance
te trouves-tu quand tu sculptes ?
Je travaille à l’atelier du Verger avec le groupe de femmes qui le constitue. Nous mettons parfois de la musique, parfois nous travaillons en silence, et parfois nous aimons échanger tout en sculptant. L’espace est lumineux et accueillant. L’ambiance est plutôt familiale.


Combien de temps de création pour une sculpture ?
Une sculpture me prend plusieurs mois. Il y a un temps pour qu’une réflexion, un concept ou image puisse m’habiter suffisamment. La réflexion quant au support et l’armature. Puis l’étape de la sculpture en terre. Quand la sculpture est terminée, un moule se fait à base de silicone et de plâtre. On coule ensuite la pièce (j’utilise du plâtre) dans le moule. La dernière étape est le démoulage, le fait de poncer la pièce, récupérer certaines parties si la pièce coulée n’est pas identique à l’originale, puis la patine (choix des pigments).
Quand tu crées une sculpture,
tu commences par où ?
Je commence une sculpture généralement sur une idée de base (au sens très large). Si la recherche est figurative, je vais me baser sur des images et des photos. Si la recherche est intuitive, je peux créer sur la base d’une image interne, comme pour la pièce faite sur la thématique de la folie. C’est le thème qui m’a porté et la pièce s’est construite de semaine en semaine.