Peinture
dans les coulisses des émotions
Mes peintures racontent un état émotionnel. Elles racontent les coulisses de nos émotions et sont des témoins de ce qui a pu se vivre, exister. Elles racontent ce qui pu faire son chemin, et se libérer.
La peinture est un exutoire
Je fais de la peinture car la création et la créativité sont pour moi des exutoires. Passer par le corps me permet de me connecter à un vécu et d’en faire une représentation. J’aime le processus autant que le résultat. J’aime me laisser guider par mes sensations.
La peinture a été pour moi une grande ressource pour mettre en forme, en couleurs, ce qui ne pouvait pas se dire en mot. Il y a une satisfaction à découvrir l’œuvre quand elle est terminée. Voir mettre en formes, en mouvements et couleurs des émotions et se dire « il s’agissait bien de cela ». Cette mise à distance et cette représentation m’est libératrice.
La peinture me permet de m’exprimer
La peinture me permet de m’exprimer, de prendre place et de faire exister mes ressentis. La peinture, dans son processus, amène de la lumière là où je peux ressentir de l’ombre. La peinture me permet de mettre du sens sur le chaos de certains vécus.
L’abstraction offre une interprétation intéressante. Pour moi, le but est de saisir la réalité dans son chaos. Il en va de même pour les émotions, j’aime saisir leurs énergies et leurs contradictions.
Ainsi, le processus est tout aussi important que le résultat. Un tableau peut devenir coloré et se terminer dans un noir profond. Ou inversement. C’est l’histoire qui m’importe.
Galerie
“Buste”
“Méandres”
“Water”
“Rorchach“
“Mes constellations”
“Le jeu de la dame”
“L’aube se lève, c’est ta chance”
“La corrida”
“Ecorchée”
“Labyrinthe”
“Air et envol”
“Afrique”
“Reflets de nuit dans l’eau”
“Nature et exploration”
“Racines et éclats”
“Pairs et mer”
Mon
processus créatif
avec la peinture
J’aime peindre dans des moments de solitude.
J’ai toujours aimé la notion de coulisse. J’ai fait plusieurs travaux universitaires littéraires (francais moderne) où j’ai eu plaisir à explorer les dessous des vi(ll)es. Notamment les égouts des villes.
J’aime l’instant où le masque tombe et nous pouvons nous retrouver de façon de plus saine : vulnérables, hésitants et authentiques. C’est pourquoi mon métier de psychologue me touche autant : je trouve la vulnérabilité d’un grand courage dans le monde actuel et il me tient à cœur de lutter contre toutes les croyances et les stigmas en lien avec la souffrance psychique. Nous sommes tous à la fois forts et vulnérables.
Quel type de peinture utilises-tu ?
J’utilise principalement de l’acrylique. J’aime l’aspect « franc » et la texture que ce média offre. Je m’y reconnais dedans. Il m’arrive aussi de mélanger tous les médias. Ainsi pour certaines toiles je vais avoir une démarche « patchwork » où j’aurais plaisir à mélanger gouache, aquarelle, acrylique, fusain, pastel gras et sec, faire des collages etc.
Dans quel ambiance te trouves-tu quand tu peins ?
Je suis souvent dans un espace où je me sens en sécurité et où je sais que je ne risque pas d’être interrompue. J’aime peindre à la lumière du jour. Je peux parfois mettre un bruit de fond (musique ou émission à la radio). Ma façon favorite de peindre est en écoutant un reportage d’une oreille. J’aime évacuer et ressentir ce que les nouvelles plus globales du monde dans lesquelles nous baignons me font vivre.
Combien de temps de création pour une peinture ?
Je peins en une demi-journée. Selon mon ressenti. Lorsque j’ai le sentiment d’arriver au bout du processus, je peux considérer l’œuvre comme terminée- L’émotion est alors déposée, symbolisée. Je peux également reprendre plus tard et continuer le processus jusqu’à ce que je ressente être arrivée au bout de la représentation la plus juste pour moi.
Comment commences-tu une peinture ?
Je commence une peinture de manière intuitive. Je peux avoir une intuition de base comme une forme, une couleur ou un format. J’essaye d’en faire une démarche corporelle et non pas intellectuelle.